dans cette rubrique :

Avec son verbe généreux et passionné, Hervé Niquet lance idéalement la saison de la PMi, qui retrouve pour l'occasion le salon Marguerite-Long de la Bibliothèque La Grange-Fleuret, « port d'attache » de nos rencontres apéritives.

herve niquet pmi
De retour de Londres où il s’est produit avec son ensemble au Wigmore Hall, Hervé Niquet évoque tout naturellement la vie d’itinérance des artistes, contraints à passer un temps considérable dans les transports… surtout quand un évènement comme celui de la mort de la reine d’Angleterre vient s’ajouter aux délais d’attente déjà importants à la frontière franco-britannique. 2022 a été une année extrêmement lourde en raison de l’anniversaire de Molière et du report de concerts annulés pour cause de Covid.

Laurent NaouriPour son premier apéritif-rencontre de la saison, la PMi recevait ce lundi 10 janvier le baryton Laurent Naouri. Du baroque à Verdi, de ses débuts à ses récentes master-classes, en passant par les nombreuses rencontres qui ont marqué sa carrière, il s'est livré avec verve et enthousiasme aux questions des journalistes présents.

 

PMI 211217 dejeuner LatryPour la reprise de ses rencontres avec les acteurs de la vie musicale, la Presse musicale internationale sort le grand jeu en invitant l'organiste Olivier Latry. Dans la salle du restaurant Le Louvre Ripaille, à deux pas de l'égilse Saint-Germain l'Auxerrois, port d'attache de notre invité pour les offices depuis l'incendie de Notre-Dame, ce seront deux heures de discussion passionnée autour de son actualité, de l'orgue et de la musique en général.

 

Florentine Mulsant dejeuner mars 2010La PMi accueille la compositrice Florentine Mulsant, dont un enregistrement d'œuvres pour piano vient de paraître (sur le label Ar Re-Se).

Comme le souligne Jany Campello, Florentine Mulsant « a toujours quelque chose en cours pour le piano ». Le double CD paru chez Ar Re-Se en témoigne, avec des pièces qui s'échelonennt de l'opus 4 (Amers, 1984) jusqu'aux onze Préludes op. 78, composés en mars 2018, qui viennent clore un ensemble de vingt-quatre pièces initié avec les sept Préludes op. 70 un an auparavant. Pour la compositrice, le piano sert de « laboratoire », de « journal » où se reflètent des impressions puisées à toutes les sources : lectures, œuvres d'art, voyages. Pour autant, Florentine Mulsant évoque aussi son affinité particulière avec les cordes ; « j'aurais rêvé apprendre à jouer du violon, le grain du son est magnifique » confie-t-elle. Elle a composé cinq quatuors à ce jour, mais aussi pour des effectifs plus inhabituels (Sonate pour contrebasse et pianoQuatuor de violoncelles…) et travaille actuellement à un Quintette avec piano, réunissant ainsi son instrument avec les cordes qui sont pour elle « un chemin vers la voix ».

Au cours de ce déjeuner, Florentine aura partagé son unvivers musical, comme elle le fait avec ses interprètes, souvent fidèle. Elle nous aura laissé imaginer son atelier où elle élabore une œuvre qui, comme le dit très justement Jany Campello, laisse « saisir la musique, loin de l'hypertechnicité ».

PMi PéjouanLa Presse musicale internationale recevait ce mardi 15 octobre Paul-Arnaud Péjouan. Rencontre avec un entrepreneur enthousiaste qui, depuis quarante ans, a fait du Sud-Ouest une terre de piano.

Paul-Arnaud Péjouan cultive sa passion pour le piano depuis sa plus tendre jeunesse. Encore étudiant dans sa ville natale de Toulouse, il a été le co-fondateur avec Catherine d’Argoubet du Festival Piano aux Jacobins en 1980. Depuis 26 ans, il est également le co-directeur artistique avec Jean-Hugues Allard du festival charentais Piano en Valois. C’est en 2009 qu’il a créé à Bordeaux le Festival Esprit du Piano, qui fête sa dixième édition cette année. Ce festival, qui se déroulera du 13 novembre au 7 décembre, a dès sa création emporté un vif succès auprès du public bordelais, succès amplifié depuis l’ouverture en 2013 de l’Auditorium de l’Opéra de Bordeaux, à l’acoustique particulièrement favorable au piano. Paul-Arnaud Péjouan, homme de culture étendue au-delà de la musique et de son expression classique, vient nous parler de la genèse de son festival, et de cette édition anniversaire, qui consacre une grande part au jazz actuel et à ses déclinaisons cosmopolites, et bien sûr aux grandes figures du piano qui ont fait, dès sa première édition autour de celle tutélaire d’Aldo Ciccolini, l’architecture de son festival.