Paul-Arnaud Péjouan cultive sa passion pour le piano depuis sa plus tendre jeunesse. Encore étudiant dans sa ville natale de Toulouse, il a été le co-fondateur avec Catherine d’Argoubet du Festival Piano aux Jacobins en 1980. Depuis 26 ans, il est également le co-directeur artistique avec Jean-Hugues Allard du festival charentais Piano en Valois. C’est en 2009 qu’il a créé à Bordeaux le Festival Esprit du Piano, qui fête sa dixième édition cette année. Ce festival, qui se déroulera du 13 novembre au 7 décembre, a dès sa création emporté un vif succès auprès du public bordelais, succès amplifié depuis l’ouverture en 2013 de l’Auditorium de l’Opéra de Bordeaux, à l’acoustique particulièrement favorable au piano. Paul-Arnaud Péjouan, homme de culture étendue au-delà de la musique et de son expression classique, vient nous parler de la genèse de son festival, et de cette édition anniversaire, qui consacre une grande part au jazz actuel et à ses déclinaisons cosmopolites, et bien sûr aux grandes figures du piano qui ont fait, dès sa première édition autour de celle tutélaire d’Aldo Ciccolini, l’architecture de son festival.
« Être pianiste, c'est avant tout être avec un public » : cette évidence est très vite apparue à Célimène Daudet, dès ses études au conservatoire d'Aix-en-Provence où son professeur Michel Bourdoncle insiste pour que ses élèves se produisent chaque semaine en public. Il y a aussi, à la même époque, l’éblouissement de Sviatoslav Richter jouant Le Clavier bien tempéré dans une chapelle de la campagne aixoise Dès lors, pour elle, le concert devient moment privilégié du partage, ce qui ne l’empêche pas d’arpenter les autres chemins de la transmission, à travers les enregistrements (dont le très beau disque réunissants des préludes de Debussy et Messiaen, paru chez NoMad Music) ou l’enseignement (au conservatoire du 8e arrondissement de Paris).