À la Bibliothèque La Grange-Fleuret, la PMi accueille Nathan Mierdl, nouveau violon solo de l'Orchestre philharmonique de Radio France.
Passé par l'Académie de l'Orchestre de Paris puis par celle de l'Orchestre philharmonique de Radio France, qu'il a rejoint après un bref passage à l'Orchestre national de France, Nathan Mierdl vient d'y être nommé premier violon solo. À 24 ans, il se réjouit de ce changement de statut qui s'est fait sans stress excessif, adoubé par les musiciens au sein d'une formation qu'il connaît bien, et dont il apprécie l'étendue du répertoire : la musique d'aujourd'hui – il a ainsi participé à la création de L'Inondation de Francesco Filidei et des Éclairs de Philippe Hersant – mais aussi celle de Haydn, « tellement important pour un orchestre ».
Formé en Allemagne, avant de poursuivre ses études au CRR de Dijon puis au CNSM de Paris, ce natif de Francfot n'est guère impressionné par sa nouvelle position : « la hiérachie est très forte au sein des orchestres en France, mais elle l'est encore davantage en Allemagne ». Il aime sentir ce qui se passe autour, anticiper même si, dit-il, « en cas d'erreur du chef, il n'y a jamais de réponse définitive ».
Ce sens des responsabilités, c'est aussi ce qui guide son activité de chambriste, au sein notamment du Trio Métral. « Qu'est-ce qu'on peut apporter de nouveau ? Tout simplement un nouvel œil sur le texte. On n'aura jamais assez d'interprétations d'une œuvre – même si la question se pose différemment pour les enregistrements – et puis il faut assumer le pur égoïsme de se confronter au répertoire ». Marqué par ses professeurs Christophe Poiget à Dijon et Roland Daugareil à Paris (et Jean Sulem en musique de chambre), mais aussi par les Oïstrakh père et fils, Régis Pasquier ou Isaac Stern – il cite aussi Christian Ferras, Leonidas Kavakos ou James Ehnes –, il se nourrit aussi de musées, de lecture (Le Joueur d'échecs, Le Prtit Prince, Tolkien)… et de hockey sur glace.
Dans son actualité, notons les Trios de Ravel et Chausson avec le trio Métral à paraître chez La Dolce Volta et la Sonate de Louis Vierne avec Laurent Wagschal (label Calliope).