Marc Vignal : En même temps que celle pour Mozart et Beethoven : vers l’âge de 14-15 ans.
M. V. : L’idée m’a été suggérée, et je l’ai trouvée bonne.
M. V. : Très peu, sinon quelques détails biographiques. J’ai appris qu’il avait donné un exemplaire de son catalogue de 1805 à son élève Pleyel ; je l’ai inclus, comme le fait que sa femme est née une année plus tard que ce qu’on pensait (1730 au lieu de 1729), en raison d’une confusion sur la personne. Doit paraître prochainement une édition actualisée de la correspondance de Haydn.
Gilles Cantagrel : Tout simplement comme la suite et fin de mes études précédentes, sur les documents historiques, la réflexion esthétique et la musique vocale de Bach. Ce qui constitue un ensemble de quelque 4000 pages en cinq volumes, destiné à tout mélomane de bonne volonté. J’estime que la connaissance de la musique purement instrumentale du compositeur est aussi importante que celle de sa musique vocale pour connaître et aimer le musicien, et en mesurer le génie, ce génie qui ne cesse de nourrir nos âmes et nos esprits.
G. C. : Non, je ne le pense pas. On le surnomme parfois « le maître de l’orgue », ce qu’il a été, mais sa musique pour clavecin (le Clavier bien tempéré ! les Variations Goldberg ! L’Art de la fugue !), sa musique de chambre, sa musique pour orchestre (les Concerts Brandebourgeois !) sont tout aussi riches et essentielles.
À quelle génération appartient Luigi Cherubini ?
À celle située entre Mozart et Beethoven. Mais, aux côtés de Viotti, Méhul et Lesueur, Cherubini se place en dehors du classicisme viennois. Ces musiciens ont en quelque sorte fondé une tradition française (celle du début du XIXe siècle), dont Berlioz sera le point d’aboutissement.
Difficile de classer ce musicien italien installé à Paris, dont l’harmonie fut souvent taxée de germaniste !
Cela lui a en effet joué des tours, la postérité lui reprochant généralement de ne pas avoir d’identité nationale bien affirmée. Cherubini a quitté l’Italie à vingt-quatre ans pour n’y plus jamais retourner, a été influencé par la musique française mais aussi par Gluck et surtout Haydn. Il s’établit à Paris au moment où y furent créées les Symphonies parisiennes.