Le projet m'est arrivé par hasard, si l'on peut croire que« les hasards ne sont pas lesalibis de la Providence », comme disait Cocteau.
En 2008, soit deux ans après la publication de Berlioz de B à Z, on me fit commande d'un texte sur La Generala d'Amadeo Vives alors programmée au Châtelet. L'idée me trottait déjà dans la tête, depuis une série d'émissions « Le Matin des musiciens » que j'avais produite sur France Musique et qui avait obtenu un succès considérable (plus de deux cents lettres enthousiastes d'auditeurs !), de consacrer tout un livre à la zarzuela destiné au mélomane francophone. Ce programme pour le Châtelet a alors été le déclencheur. J'ai hésité sur la forme : plutôt qu'un pesant historique, où le lecteur non hispanophone se perdrait, j'ai pensé qu'un abécédaire offrait l'avantage de pouvoir puiser, picorer, rechercher rapidement une information. « De Z à A » permettait, outre le clin d'œil, de tracer d'entrée de jeu le sujet dans ses grandes lignes : rapide présentation, style, historique, chronologie, caractéristiques vocales.