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Avec Serge Pavlovitch de Diaghilev, un pont artistique entre la Russie et la France, Jean-Bernard Cahours d'Aspry fait revivre tout un âge d'or qui doit naturellement beaucoup aux Ballets Russes et à leur cortège de génies (Bakst, Benois, Stravinsky, Cocteau, Picasso et tant d'autres), avec comme fond la Ville lumière, alors phare culturel de toute l'Europe. Bien plus qu'une biographie, une somme, donc, où transparait le commerce de l'auteur avec la Russie, ainsi que ses rencontres avec certains proches du « Dandy aumonocle », sans qui le XXe siècle serait amputé de certains de ses chefs-d'œuvre artistiques les plus significatifs. Jérémie Bigorie à interviewé l'auteur.Sergei Diaghilev 01

Pouvez-vous nous préciser dans quelles circonstances naquit le projet de ce livre et comment avez-vous été amené à rencontrer Boris Kochno ?

Le projet m'est arrivé par hasard, si l'on peut croire que« les hasards ne sont pas lesalibis de la Providence », comme disait Cocteau.

couverture du livre Expériences de la guerre et pratique de la paix. De l'Antiquité au XXe siècle. Presses universitaires de RennesCritique musical sur le site musebaroque, membre du Bureau de la PMi, en charge de la page Facebook, Pedro Octavio Diaz a été amené tout naturellement à s’intéresser à l’opéra comme moyen de communication et de pression diplomatique. Son article intitulé « La Paix des rois, l’ordre des empereurs et les feux de la rampe : aperçu historique de trois siècles de diplomatie opératique » a été publié récemment aux Presses universitaires de Rennes dans le cadre d’un hommage collectif rendu à l’historien Jean-Pierre Bois, anciennement professeur à l’université de Nantes. Jérémie Bigorie lui a posé quelques questions.


couv. l'Anti-Wagner sans peine, de Pierre-René Serna, PUF (2012)Membre du Bureau de la PMi, fervent et éminent berliozien, Pierre-René Serna apporte une note discordante à l'aube d'une année Wagner riche en publications : son Anti-Wagner sans peine, pamphlet à l'encontre du maître de Bayreuth placé sous les auspices de Nietzsche, charrie dans un style alerte et jubilatoire « arguments fondés, sans ambages souvent, nuancés parfois, mais également un brin de parti pris et un grain de mauvaise foi ». Cette pierre jetée dans le jardin sacré des Filles-fleurs méritait quelques explications ...

Tandis qu'il écrivait son pétillant brûlot anti-wagnérien de la main gauche (L'Anti-Wagner sans peine, PUF), Pierre-René Serna réservait à la dextre un ouvrage plus ambitieux : un Guide de la Zarzuela - une première en français - qui fait le tour d'un genre considéré avec condescendance quand il n'est pas tout bonnement ignoré de notre côté des Pyrénées. L'auteur parvient à concilier la forme de l'abécédaire qui lui est chère avec un propos précis d'où affleure sa passion du sujet. Une mine d'informations, qu'un style coruscant rend aussi délectable qu'incontournable.couv Guide de la Zarzuela, par Pierre-René Serna, Bleu Nuit éditeur (2012)

Après un Berlioz de B à Z (2006, Van de Velde), votre récidivez, dans ce Guide de la Zarzuela, avec la forme du dictionnaire... mais de Z à A. Est-ce, selon vous, le meilleur moyen de faire connaissance avec ce genre lyrique phare de la péninsule ibérique ?

En 2008, soit deux ans après la publication de Berlioz de B à Z, on me fit commande d'un texte sur La Generala d'Amadeo Vives alors programmée au Châtelet. L'idée me trottait déjà dans la tête, depuis une série d'émissions « Le Matin des musiciens » que j'avais produite sur France Musique et qui avait obtenu un succès considérable (plus de deux cents lettres enthousiastes d'auditeurs !), de consacrer tout un livre à la zarzuela destiné au mélomane francophone. Ce programme pour le Châtelet a alors été le déclencheur. J'ai hésité sur la forme : plutôt qu'un pesant historique, où le lecteur non hispanophone se perdrait, j'ai pensé qu'un abécédaire offrait l'avantage de pouvoir puiser, picorer, rechercher rapidement une information. « De Z à A » permettait, outre le clin d'œil, de tracer d'entrée de jeu le sujet dans ses grandes lignes : rapide présentation, style, historique, chronologie, caractéristiques vocales.

couverture du livre Philippe Manoury. La musique du temps réel, entretiens avec Omer Corlaix et Jean-Guillaume Lebrun, Paris, 2012, MF.Philippe Manoury est une figure incontournable de la musique d’aujourd’hui. Depuis sa Sonate pour deux pianos (1972), première œuvre retenue au catalogue, il poursuit une voie sans concession mais d’une irrépréhensible probité. Tenu en haute estime par ses collègues compositeurs, l’homme semble d’une nature discrète et son œuvre peu encline à séduire le mélomane moyen, excepté quand l’on donne un de ses opéras, genre dont le prestige et le rayonnement permettent de fédérer les sensibilités d’un public plus élargi. Présenté sous forme d’entretiens, le livre réalisé par Omer Corlaix et Jean-Guillaume Lebrun se veut « une introduction aux nouveaux enjeux de la musique contemporaine dans une langue à la portée de tous. » Interview de Jean-Guillaume Lebrun par Jérémie Bigorie.